Complémentaire santé des retraités : les différentes solutions
Lors d’un départ à la retraite, 3 options s’offrent à l’ancien salarié pour sa complémentaire santé :
Conserver la mutuelle de l’entreprise
Ce n’est pas parce que le dispositif de la portabilité des droits ne s’applique pas aux retraités que ces derniers ne peuvent plus continuer à bénéficier de la mutuelle de l’entreprise. S’ils le souhaitent être toujours couvert par cette dernière, ils doivent en faire la demande auprès de l’organisme de complémentaire santé dans les 6 mois qui suivent la fin du contrat de travail.
Cette solution présente l’avantage d’assurer une continuité dans les garanties. Les formalités d’adhésion sont également simplifiées puisque le retraité est déjà enregistré. Néanmoins, il faut tenir compte du fait que l’employeur ne participera plus au paiement des cotisations. Celles-ci seront intégralement à la charge du retraité qui doit donc s’attendre à une hausse d’au moins 50 % du montant des cotisations. Cela peut être plus si l’employeur participait à hauteur de 70 % ou plus.
Cette augmentation des cotisations se poursuit durant les années qui suivent. Elle est plafonnée la deuxième et troisième année par la loi Evin, respectivement à 25 % et à 50 %.
A compter de la 4ème année, le montant des cotisations n’est plus encadré et peut donc être librement fixé par l’organisme de complémentaire santé. Se pose alors la question de la pertinence de conserver la mutuelle de l’entreprise au-delà de cette période, d’autant plus que les garanties sont adaptées aux personnes actives et non pas aux seniors.
S’inscrire sous la mutuelle d’entreprise de son conjoint
Si le conjoint du retraité est toujours en activité et est salarié au sein d’une entreprise privée, il peut demander à le rattacher à sa mutuelle collective. Pour cela, il faut que la mutuelle de l’entreprise autorise à inscrire les conjoints sous le contrat collectif. C’est le cas de la majorité des mutuelles d’entreprise. Il est généralement possible d’inscrire son conjoint et ses enfants en tant que bénéficiaires.
Le surcout lié à cette inscription est soit à la charge unique du salarié, soit pris en partie à charge par l’employeur dans le cas d’une mutuelle familiale obligatoire. Ce dernier cas de figure correspond aux mutuelles d’entreprise assorties d’une obligation d’affilier l’ensemble de la famille. Ce n’est pas le cas le plus fréquent.