Le reste à charge zéro en matière d’optique d’ici 2022 fut une des promesses de campagne d’Emmanuel Macron. Elle concernait également les lunettes et les audioprothèses.
La mise en œuvre de cette promesse n’est pas encore définie. Mais, depuis le mois de décembre, Agnès Buzyn, la ministre des Solidarités et de la Santé, a commencé les consultations des différents acteurs du ce secteur afin de déterminer le mode de financement de cette promesse en matière de remboursement optique.
C’est en effet ce point sensible qui cristallise toutes les tensions.
Alors que la France est l’un des plus gros consommateurs de lunettes et de lentilles en Europe, il apparait également que les coûts de ces équipements soient plus élevés.
Ainsi, dans son rapport 2016, l’Observatoire des prix et de la prise en charge en optique médicale indique que le prix moyen d’une paire de lunettes est de 434€.
Mais ce montant peut varier en fonction du type de verres utilisés : les verres multifocaux sont 3 fois plus chères que les verres unifocaux. Quant aux montures, les prix sont assez stables.
Actuellement, le remboursement optique est principalement supporté par les complémentaires santé.
En effet, ce sont ces organismes qui participent à hauteur de 72% du prix total. Là encore, cela varie en fonction du niveau de garanties souscrit lors de l’adhésion à son assurance santé.
L’Observatoire des prix et de la prise en charge en optique médicale note que les assurés d’une mutuelle collective sont mieux remboursés que ceux qui bénéficient d’une mutuelle individuelle. Cela s’explique par des niveaux de garanties supérieurs accessibles à un coût plus faible.
Il note également une augmentation des souscriptions de mutuelles optiques haut de gamme.
Par contre, la prise en charge des équipements d’optique comme les lunettes par l’Assurance maladie est minime. Elle ne représente que 4% en moyenne du prix des montures et des verres. Le reste à charge pour les patients est donc conséquent. Il est de l’ordre d’environ 24% alors que dans le domaine des soins courants, il descend à 8%.
La question du remboursement optique intégral revient à se demander sur qui pèsera la charge financière nécessaire. Plusieurs pistes sont envisagées :
La question du remboursement optique intégral est encore loin d’être tranchée. D’autres solutions vont sûrement être envisagées dans les mois qui viennent. Mais elle ne doit pas faire oublier les autres difficultés auxquelles se trouve confrontée actuellement la filière optique.
Alors que le reste à charge zéro occupe le devant de la scène, d’autres enjeux doivent être résolus au sein de la filière optique afin d’assainir cette dernière.
Prendre un rendez-vous chez un ophtalmologue relève parfois du parcours du combattant. Actuellement, on estime le délai d’attente à 100 jours. Néanmoins, le Syndicat national des ophtalmologistes de France (SNOF) est assez confiant.
En 2018 ce délai d'attente va commencer à réduire grâce à la réforme de décembre 2016 qui permet maintenant aux orthoptistes exerçant dans des cabinets de médecins ophtalmologistes de réaliser le bilan visuel nécessaire pour le renouvellement des lunettes.
En 2018, cette réforme s’ouvrira également aux orthoptistes indépendants.
La télémédecine est une des solutions pour lutter contre les déserts médicaux mais aussi contre l’engorgement des cabinets de certaines professions médicales. C’est le cas des ophtalmologues. Le développement de cette pratique aurait également un impact sur les délais d’attente.
Aujourd’hui, trois types d’actes peuvent se réaliser en téléconsultation :
Obtenez plusieurs devis personnalisés en moins de 2 minutes
Simulez votre économieNos outils en ligne sont mis gratuitement à votre disposition pour vous aider dans votre démarche de comparaison d'assurance santé, bien comprendre le fonctionnement des remboursements et vous apporter des conseils pour la souscription de votre mutuelle.