Pourquoi cette réticence ?
Lorsque la licence exclusive d’un médicament princeps a expiré, ce médicament peut être librement fabriqué par d’autres laboratoires. On fabrique donc ce que l’on appelle un médicament générique. Il contient exactement le même principe actif que l’original, il est soumis aux mêmes contrôles et il est aussi efficace que le médicament d'origine.
Bien que moins cher, les médicaments génériques n’ont pas la cote en France.
En effet, le taux des patients qui acceptent sans problème de se voir délivrer des médicaments génériques a baissé de 7 points depuis 2011.
Pourtant, selon le baromètre de l'Ifop, 70 % des patients trouvent les médicaments génériques aussi efficaces que les princeps. Ce qui n’empêche pas 45% d’entre eux de refuser leur utilisation.
Cette situation peut être expliquée notamment par le manque d’informations sur ce sujet. Les patients semblent en effet un peu perdus entre les pharmaciens qui soutiennent la distribution des génériques et certains médecins qui refusent de les prescrire.
L’argument économique en faveur des médicaments génériques
A l'heure où le déficit de la Sécurité sociale est au cœur de l'actualité, les médicaments génériques constituent un moyen efficace d'éviter des dépenses inutiles. La Sécurité sociale espère en effet réaliser des économies considérables de la diffusion des médicaments génériques.
Les médicaments génériques (médecine medicaments) ne nécessitent aucun frais de développement et sont donc en moyenne 30 % moins chers que les médicaments princeps.
Leur utilisation massive permet donc de générer des économies pour l’Assurance maladie et de maîtriser des dépenses publiques.
« Depuis 10 ans, plus de 7 milliards d’euros ont ainsi été économisés en France grâce à la substitution de médicaments génériques », souligne le ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes.
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