On entend de plus en plus souvent parler de la maladie de Lyme transmise par une morsure de tique.
Méconnue jusqu’alors, elle toucherait 27 000 personnes tous les ans sur le territoire français.
Les associations de patients estiment que ce chiffre est sous-évalué. La difficulté à établir le nombre de personnes atteintes est sue à la complexité du diagnostic. Toujours est-il que cette pathologie est en constante évolution aux Etats-Unis et en Europe.
C’est une des raisons qui a conduit la ministre de la santé à annoncer un plan national de lutte contre la maladie de Lyme visant notamment à établir un protocole national de diagnostic et de soins.
Il devra ainsi trancher la question du traitement de cette pathologie qui nécessite la prise d’antibiotiques sur une longue période. Or certains médecins sont actuellement poursuivis par l’assurance maladie pour avoir prescrit des antibiotiques sur une longue durée.
Certaines médecines douces apporteraient également des solutions thérapeutiques en complément de la prise d’antibiotiques.
Les associations de patients atteints de la maladie de Lyme ont réussi à attirer l’attention des médias et des autorités politiques sur cette pathologie qui touche un nombre croissant de personnes.
Le Professeur Montagnier est également intervenu à plusieurs reprises pour sensibiliser les pouvoirs publics.
Les associations réfutent le chiffre de 27 000 personnes atteintes chaque année en France. Pour elles, ce chiffre est sous-évalué en raison de la difficulté à diagnostiquer la maladie de Lyme. Elles s’appuient notamment sur les chiffres communiqués par les pouvoirs publics en Allemagne qui évoquent 500 000 nouveaux cas par an.
Le corps médical est également très divisé sur le sujet, ce qui donne lieu à des débats houleux, comme ceux du 20 septembre dernier lors d’une séance organisée par l’Académie de médecine au sujet de la maladie de Lyme.
Le 29 septembre dernier, la ministre de la santé a annoncé la mise en place d’un plan national de lutte contre la maladie de Lyme. Il a pour objectif d’améliorer l’efficacité du diagnostic et de mettre en place un protocole de soins.
Le budget consacré à cette action n’a pas encore été dévoilé. Il comporterait également des mesures de prévention pour éviter la trop grande propagation de la maladie.
La maladie est généralement transmise par la morsure d’une tique. Elle se transmet également de la mère à l’enfant. Elle se développe au cours de trois phases séparées par des périodes plus ou moins longues sans symptômes.
Suite à la morsure de la tique, les premiers symptômes sont l’apparition d’une lésion cutanée appelée érythème chronique migrant. Cette lésion rouge va s’étendre progressivement puis disparaître. Elle passe souvent inaperçue. Elle peut être accompagnée de maux de tête, de ganglions, de douleurs articulaires et d’une sensation de fatigue.
Quelques semaines ou mois après la disparition de l’érythème chronique migrant, de nouveaux symptômes vont apparaître et notamment :
Lors de la consultation, le diagnostic sera confirmé par un électroencéphalogramme et un examen neurologique.
A noter : le plus souvent, les résultats des prises de sang sont tout à fait normaux.
La phase tardive de la maladie ne se manifeste pas toujours. Mais quand c’est le cas, plusieurs mois ou années ont pu s’écouler. Les douleurs articulaires sont toujours présentes.
Les atteintes cutanées et neurologiques sont beaucoup plus graves et peuvent aller jusqu’à une paralysie des membres.
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