La pandémie de Covid-19 a touché le monde entier, ce qui a eu des conséquences sur la manière dont les expatriés ont perçu leur vie à l’étranger.L’importance de l’accès aux soins pour les expatriés
La perception de la qualité des soins et des services de santé diffère selon le pays d’origine des expatriés et celui où ils ont élu domicile. En ce qui concerne les expatriés français, nombreux sont ceux à ne pas trouver un système de santé aussi performant que celui de l’Assurance Maladie française.
Quelle est la couverture santé des français à l’étranger ?
Dès lors que leur lieu de résidence n’est plus situé en France, les expatriés français perdent leurs droits à la sécurité sociale française. Leur couverture de santé dépend alors de leur statut et du pays dans lequel ils résident.
Un français expatrié dans un pays européen dépend du système local d’assurance maladie dès lors qu’il remplit les conditions nécessaires. C’est le cas des salariés, des travailleurs indépendants et des retraités. Les étudiants français qui partent étudier en Europe durant moins d’un an peuvent continuer à bénéficier de la sécurité sociale française.
Si l’expatriation a lieu en dehors de l’Union européenne, la couverture santé des français expatriés dépend de l’existence ou non d’une convention entre la France et leur pays de résidence.
L’intérêt de souscrire une assurance santé pour expatriés
La France jouit d’un système de prise en charge particulièrement intéressant. Ce n’est pas le cas de tous les pays. Il est probable que la prise en charge des soins par le système local d’Assurance Maladie ne permettent pas d’accéder aux soins aussi facilement qu’en France. Le reste à charge peut vite devenir important et être un frein pour les soins.
C’est pourquoi il est recommandé pour les français qui choisissent de s’expatrier de souscrire une assurance santé spéciale expatriés. Il peut s’agit soit d’une assurance complémentaire à la CFE soit d’une assurance au premier euro.
Pour rappel, les français vivant à l’étranger peuvent s’affilier à la CFE pour bénéficier d’une prise en charge de leurs dépenses de santé. Dans ce cas, la complémentaire CFE va jouer le même rôle qu’une complémentaire santé française. Mais nombreux sont les expatriés qui préfèrent souscrire une assurance au premier euro qui prend en charge l’ensemble des dépenses de santé en fonction des garanties du contrat.
Le fait de souscrire une assurance santé pour expatriés sécurise l’accès aux soins et limite le reste à charge pour l’assuré et ses ayant-droits. Selon le contrat choisi, les expatriés peuvent également bénéficier d’une dispense d’avance de frais. Cela dépend des accords entre l’assurance et les services de santé locaux.
Ce dernier point ne doit pas être négligé car il peut être compliqué, pour certaines familles expatriées, d’avancer les sommes nécessaires pour des dépenses de santé onéreuses.
Les autres préoccupations des français à l’étranger
Comme indiqué plus haut, les motivations financières ne sont plus les critères les plus importants dans le choix des français de s’expatrier. La qualité de vie et un meilleur équilibre entre le travail et la famille sont des éléments essentiels qui peuvent faire basculer une décision.
Différentes études montrent que les expatriés arrivent mieux à concilier leur vie professionnelle et personnelle que dans leur pays d’origine. Mais cette situation dépend surtout du pays d’expatriation.
Par exemple, selon une enquête récente relayée par Courrier Expat, plus de 70 % des expatriés qui ont choisi le Canada ou les Emirats Arabes Unis estiment bénéficier d’un meilleur équilibre entre privé et professionnel. Mais ce chiffre tombe à 26 % pour ceux qui se sont installés à Singapour.
Le retour en France : comment retrouver les droits à la sécurité sociale française ?
Les droits à la sécurité sociale varient selon la situation professionnelle au retour en France. Si l’ancien expatrié retrouve immédiatement du travail, il retrouve également ses droits à la sécurité sociale dès la première heure travaillée.
En l’absence de travail, un délai de carence de 3 mois est généralement appliqué. Celui-ci est actuellement suspendu en raison des circonstances exceptionnelles liées à la pandémie de Covid-19.