Les solutions de financement de la perte d’autonomie

Financer la dépendance : quelles sont les solutions qui existent ?En mai dernier, la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) a publié son baromètre d’opinion qui portait sur la prise en charge de la dépendance.

Il ressort de cette étude réalisée auprès d’un échantillon de la population française que les français sont majoritairement favorables à un financement de la perte d’autonomie par l’Etat.

Alors que le gouvernement a annoncé récemment la création d’une cinquième branche de la sécurité sociale pour la dépendance, la publication de cette étude est l’occasion de revenir sur les solutions de financement de la perte d’autonomie auxquelles peuvent recourir les français.

En effet, le coût de la dépendance n’est pas négligeable. Que l’on opte pour un maintien à domicile ou un placement dans un institut spécialisé comme un Ehpad, les dépenses liées à la prise en charge de la perte d’autonomie sont conséquentes.

Rester chez soi implique l’achat ou la location de matériel spécialisé et la rémunération des aides à domicile. Être hébergé en Ehpad nécessite de payer chaque mois des prestations d’hébergement et de soins.

Pour les personnes aux revenus les plus modestes, le financement de la dépendance est une problématique bien réelle que les aides actuelles de l’Etat ne parviennent pas toujours à résoudre.

Des aides publiques souvent insuffisantes

L’APA (allocation personnalisée d’autonomie) est une allocation versée aux personnes de plus de 60 ans dont la perte d’autonomie remplit les critères de la grille AGGIR pour relever du GIR 1, 2, 3 ou 4. Elle n’est pas soumise à des conditions de revenus. Son montant dépend du plan d’aide mis en place par le conseil départemental. Les ressources du bénéficiaire peuvent également être prises en compte pour le calcul de la somme versée.

Pour les moins de 60 ans qui souffrent d’une perte d’autonomie, une autre aide financière peut être demandée : la PCH ou prestation compensatoire du handicap. Là encore les ressources ne sont pas une condition d’attribution mais interviennent dans le montant de l’aide.

Ces sommes versées par le conseil départemental ne suffisent pas toujours à faire face aux frais engendrés notamment par le maintien à domicile d’une personne dépendante. Selon UFC-Que-Choisir, le reste à charge des bénéficiaires de l’APA est en moyenne de 600 € mais peut être beaucoup plus important en fonction des besoins.

L’assurance dépendance, une solution de prévoyance

De plus en plus de français se tournent vers des contrats de prévoyance pour anticiper une éventuelle perte d’autonomie et ainsi faire face aux dépenses qui en résultent. Dans ce cadre, l’assurance dépendance est le contrat le plus adapté. Il permet de percevoir un capital ou une rente afin de financer les frais occasionnés par un maintien à domicile ou un placement en Ehpad.

La souscription d’un tel contrat d’assurance doit se faire avec précaution. Il est essentiel de comparer différentes offres avant de choisir sa garantie dépendance.

En effet, les assureurs ne sont pas tenus par les conclusions du médecin traitant de l’assuré ou par le fait que celui-ci perçoit l’APA. Ils peuvent avoir leurs propres critères et conditions de versement. Il est préférable d’opter pour un contrat qui reprend les conditions mises en place par la grille AGGIR pour plus de transparence.

L’épargne, un choix plébiscité par les ménages aux revenus aisés

Certaines personnes préfèrent se constituer elles-mêmes un capital à travers l’épargne pour faire face à une situation de dépendance. C’est une solution qui peut être hasardeuse et qui nécessite de grandes capacités d’épargne. Elle n’est donc pas accessible à la majorité de la population.

D’ailleurs, dans le baromètre d’opinion publié en mai 2020 par la DREES, il apparait que ce sont les ménages les plus aisés qui plébiscitent cette solution pour financer la dépendance.

En savoir plus : qu’en est-il de la création d’une cinquième branche de la sécurité sociale ?

L’épidémie de Covid-19 a remis à l’ordre du jour la création d’une nouvelle branche de la sécurité sociale pour prendre en charge le risque de dépendance.

Ainsi, le 19 mai 2020, 2 projets de loi relatifs à la dette sociale ont été dévoilés par le gouvernement qui a également annoncé des travaux devant aboutir à la mise en place de cette nouvelle branche aux côtés des 4 autres déjà existantes (maladie, maternité, invalidité et décès ; accidents du travail et maladies professionnelles ; famille ; retraite).

La prochaine étape est la présentation d’un rapport devant le Parlement d’ici la fin du mois de septembre 2020.

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