Des dépenses gérées de façon inefficace
Là où le bas blesse, c'est lorsqu'il est question des dépenses induites par le dispositif.
Selon un document interne du Conseil national de la qualité et de la coordination des soins (CNQCS), 500 millions d'euros ont été investis dans l'outil depuis son lancement en 2004.
Des sommes provenant majoritairement de l'assurance maladie.
On est bien loin des 210 millions d'euros annoncés à l'origine par la Cour des comptes.
Difficile de savoir à quoi cet argent a servi.
La Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) refuse de s'exprimer à ce sujet et invite le Ministère des Affaires sociales et de la Santé à prendre le relais, lui-même embarrassé face aux questions relatives au DMP.
Des voix s'élèvent pour dénoncer cette affaire.
Parmi elles, celle de Gérard Bapt, député PS de Haute- Garonne et spécialiste des questions de santé, qui s'indigne de ne pouvoir connaître le coût d'un tel projet financé avec l'argent du contribuable.
Il ajoute que des coûts supplémentaires s'ajoutent à cette addition déjà salée comme l'adaptation du dossier informatisé dans les hôpitaux ou les heures de formation.