Quel est le montant du capital décès de la CPAM pour un travailleur indépendant ?
Le capital décès des indépendants en activité
Les travailleurs indépendants affiliés à la sécurité sociale des indépendants (SSI) bénéficient d'un capital décès versé en cas de disparition de l'assuré.
En 2025, ce capital s'élève à 9 420 euros, soit l'équivalent de 20% du plafond annuel de la sécurité sociale (PASS).
Cette couverture concerne les artisans, les commerçants, les professions libérales non affiliées à la CNAVPL et les dirigeants d'entreprise non salariés.
Un capital orphelin complémentaire de 2 355 euros par enfant (5% du PASS) est également prévu pour les enfants du défunt. Ce capital orphelin est versé aux enfants à charge de moins de 16 ans, aux enfants de 16 à 20 ans poursuivant leurs études ou leur apprentissage, ainsi qu'aux enfants handicapés quel que soit leur âge.
Pour les professions libérales affiliées à la CNAVPL, le montant du capital décès varie selon la caisse de prévoyance dont elles dépendent (CARPIMKO, CAVP, CNBF, CARCDSF, etc.). Il convient de se renseigner directement auprès de son régime de prévoyance pour connaître les prestations exactes.
Y a-t-il des particularités pour les auto-entrepreneurs ?
Les auto-entrepreneurs bénéficient de la même couverture que les autres travailleurs indépendants affiliés à la SSI, soit 9 420 euros en 2025. Aucune distinction n'est faite en fonction du statut juridique de l'activité.
Les conditions d'attribution restent identiques : il faut notamment avoir cotisé au régime invalidité-décès et justifier d'un revenu d'activité annuel moyen suffisant sur les trois dernières années précédant le décès.
Quel capital décès pour un retraité indépendant (ex-RSI) ?
Les travailleurs indépendants retraités continuent de bénéficier d'un capital décès, mais son montant est nettement plus faible. En 2025, il s'élève à 3 768 euros, soit 8% du PASS.
Pour en bénéficier, le retraité doit avoir validé au moins 80 trimestres de cotisation dans le régime d'assurance vieillesse des travailleurs indépendants. Il doit également avoir exercé une dernière activité professionnelle entraînant l'affiliation aux régimes d'assurance vieillesse et invalidité-décès des travailleurs indépendants.
Une dérogation est toutefois possible sous certaines conditions lorsque le décès intervient dans les 3 ans suivant le début de versement de la pension de vieillesse.
Un capital décès légal souvent insuffisant
Avec un montant inférieur à 10 000 euros pour les indépendants en activité et moins de 4 000 euros pour les retraités, le capital décès légal peine à couvrir l'ensemble des besoins financiers des ayants droit du défunt.
À titre de comparaison, le coût moyen des obsèques se situe entre 3 000 et 7 000 euros. Une fois ces frais funéraires réglés, il ne reste que peu de ressources pour faire face aux charges courantes du foyer : loyer ou crédit immobilier, frais de scolarité des enfants, remboursement d'éventuels crédits à la consommation.
Cette situation est d'autant plus préoccupante que les travailleurs indépendants constituent souvent l'unique source de revenus de leur foyer ou en représentent la part la plus importante. Leur disparition brutale peut donc mettre leur famille en grande difficulté financière si aucune protection complémentaire n'a été mise en place.
Pourquoi souscrire une assurance décès complémentaire ?
Un capital adapté aux besoins de votre famille
Contrairement au capital décès légal dont le montant est fixé par la réglementation, une assurance décès individuelle vous permet de définir librement le montant du capital qui sera versé à vos bénéficiaires.
Les professionnels de l'assurance recommandent généralement un capital équivalent à au moins trois années de revenus professionnels. Cette somme permet de couvrir les premiers frais et d'offrir à la famille une certaine tranquillité d'esprit à moyen terme.
Ce type de couverture est particulièrement conseillé si vous êtes l'unique apporteur de revenus du foyer, si votre conjoint n'exerce pas d'activité professionnelle, si vous n'êtes pas marié (votre concubin devra alors s'acquitter de droits de succession importants) ou encore s'il existe une grande différence de revenus entre vous et votre conjoint.
La souscription d'une assurance décès complémentaire permet également d'ajuster le capital en cours de contrat en fonction de l'évolution de votre situation familiale ou patrimoniale.
Des garanties complémentaires pour une protection complète
Au-delà du versement d'un capital décès, les assurances individuelles proposent généralement des garanties supplémentaires qui renforcent la protection des proches du défunt.
Parmi celles-ci, on trouve notamment le versement d'une rente conjoint qui permet de compenser durablement la perte de revenus occasionnée par votre disparition. Cette rente assure à votre conjoint un revenu régulier pour maintenir son niveau de vie.
La rente éducation constitue une autre garantie intéressante. Elle finance les études de vos enfants jusqu'à leur entrée dans la vie active.
Certains contrats vont plus loin et couvrent l'invalidité-décès. Ils prévoient ainsi le versement anticipé du capital en cas de Perte Totale et Irréversible d'Autonomie (PTIA), ainsi que des services d'accompagnement aux proches comme une aide à domicile ou un soutien psychologique.
Il est possible de coupler votre assurance décès avec une assurance obsèques qui décharge votre famille des démarches et du financement des funérailles.

Le décès d'un travailleur indépendant peut rapidement mettre sa famille en difficulté financière. Entre les frais d'obsèques, la perte brutale de revenus et les charges courantes qui continuent de peser sur le foyer, les proches se retrouvent face à des dépenses conséquentes.